• Piégeage par l'Etat : la volonté n'y est pas

    Depuis sa création, l’association « Ras l’bol des sangliers » demande à l’Etat (Préfecture de l’Ardèche) de mettre en œuvre des moyens efficaces de destruction des sangliers, complémentaires à la chasse :

    -         tir sur emplacements appâtés au maïs,

    -         battues administratives avec recrutement de chasseurs extérieurs aux communes

    -         piégeage : capture/destruction

    Suite à plusieurs plaintes, le 31 juillet 2013, le Préfet de l’Ardèche prenait pour la première fois un arrêté ordonnant la destruction des sangliers par piégeage sur la commune de Lablachère. Deux cages/pièges ont été installées par les services de l’Etat sur cette commune le 7 aout 2013. La méthodologie employée est très critiquable, avec un appâtage insuffisant à l’extérieur des cages. Par ailleurs, le 14 aout 2013, l’association « Ras l’bol des sangliers » identifiait du soufre placé à l’entrée d’un des pièges pour dissuader tout sanglier d’y entrer et en informait immédiatement les services de l’Etats (DDT : Direction Départementale des Territoire). Ces derniers n’ont jamais pris la peine de retirer le répulsif, se contentant de le recouvrir de feuilles mortes... Suite à cela, des dégâts ont malheureusement été à déplorer sur des cultures de la commune,  notamment 100kg de raisins et 500 kg de melons.

    Ces évènements appellent les observations suivantes de la part de l’association « Ras l’bol des sangliers ».

    La chasse seule ne parvient pas à maitriser les populations de sangliers pour que celles-ci ne représentent plus une nuisance pour la sécurité routière, la sécurité sanitaire, l’économie agricole et l’environnement. L’Etat doit aujourd’hui mettre en œuvre des moyens de destruction efficaces complémentaires à la chasse. L’Etat n’ose pas franchir ce pas et se borne à mettre en place des moyens de destruction inefficaces : tirs d’affut sans appatâge et battues administratives limitées aux équipes de chasse communales. Avec ce renoncement, l’Etat devra un jour répondre de sa responsabilité en termes d’accidents de la circulation, risques sanitaires, dégâts agricoles,…

    L’Etat engage des moyens, notamment en personnel, depuis une dizaine d’année, pour la mise en place de ces mesures de destruction par nature inefficaces et participe ainsi à la pérennisation de la situation. Il y a donc en Ardèche un gaspillage de l’argent public dans la gestion de la problématique des surpopulations de sangliers.

    Enfin, concernant les évènements de Lablachère, Monsieur Michel Guérin, directeur de la DDT 07, reconnaît dans la presse (Dauphiné Libéré du 29 aout 2013) que des personnes malveillantes ont saboté l’opération et admet avec fatalisme que l’Etat n’a rien fait pour le corriger. Cette position est inacceptable dans un Etat de droit. Une mesure a été prise sur arrêté préfectoral et l’Etat s’incline face à une volonté contraire.


  • Commentaires

    1
    justice&vérité
    Jeudi 12 Septembre 2013 à 22:03

    Solution : augmenter la pression de chasse qui est loin de son maximum !
    1/ autoriser la chasse 7j/7
    2/ autoriser le tir au dela de 100 m (les carabines de pécisions permettent des tir précis de l'ordre de 10 cm à 300 m)
    3/ expliquer aux propiétaire comment poser corectement une cloture électrique autour des cultures concernées( c'est pas gagné)
    4/ Mettre une grosse branlée aux incapables qui s'en servent pour financer leur incompétance.

     

    2
    Mercredi 18 Septembre 2013 à 21:43

    Bonjour « Justice et vérité »,

    Si des solutions existent pour augmenter encore la pression de chasse il est évident qu’il faut les mettre en œuvre. En ce qui concerne l’autorisation de chasser 7j/7, on constate que les chasseurs ne chassent déjà pas sur toute la période autorisée : du 15 aout au 28 février et que nombre d’entre eux n’arrivent pas à chasser 3 fois par semaine, notamment à cause du travail. Donc est ce que le fait d’autoriser la chasse tous les jours de la semaine augmenterait vraiment la pression de chasse ? A voir. En ce qui concerne le tir à plus de 100m avec lunette de précision, nous ne sommes pas experts en balistique mais ces situations de tir sont elles majoritaires et ce genre de tirs augmenterait il vraiment le nombre d’animaux détruits? Sur ce sujet nous soutenons plutôt l’autorisation générale de la chevrotine sur tout le territoire national pour les chasseurs qui souhaitent l’utiliser. En ce qui concerne les clôtures électriques, nous avons toujours soutenu que les agriculteurs n’ont pas à protéger leurs cultures du grand gibier. Le bon sens veut qu’il faut ramener les populations de gibier à un niveau suffisamment bas pour que les agriculteurs n’aient pas à s’en protéger. Enfin concernant votre quatrième point nous pensons qu’il se réfère à votre deuxième commentaire auquel nous répondons également.

    Cordialement,

    Association « Ras l’bol des sangliers »

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    3
    justice&vérité
    Mercredi 18 Septembre 2013 à 21:53

    C'est dommage ! la présence de ces bêtes permet à certains viticulteurs incapables de mener à bien une récolte de se faire indemniser pour des "dégats dus aux sanglier"en les ayant appater en jettant massivement du maïs dans leur rangées de vigne afin qu'il y laisse leur traces de pate !
    En réalité la récolte a déja été detruite à 100% par le Black-rot (Guignardia bidwellii) http://fr.wikipedia.org/wiki/Black_rot. et cela grace à l'obstination et à l'incompétence du viticulteur.

    4
    Mercredi 18 Septembre 2013 à 21:56

    Bonjour « Justice et vérité »,

    Vous abordez ici la question de l’indemnisation des dégâts de gibiers et semblez sous-entendre que certains agriculteurs profiteraient du système pour se faire indemnisés des dégâts fictifs. Nous tenons à vous rappeler la procédure d’indemnisation. Lorsqu’un agriculteur constate des dégâts de gibiers sur ses cultures, il en fait part à la fédération départementale des chasseurs qui envoie sur place un expert. L’expert est un professionnel payé par la fédération des chasseurs qui sait parfaitement identifier les dégâts de gibier. Il fait par exemple parfaitement la différence entre une grappe de raisin mangée par un sanglier (grappe et feuilles souillées de terre, grains mangés, autres grains arrachés pendants,…) et une grappe détruite par le Balck-rot (grains secs et noir restant sur la grappe). C’est ensuite son métier de quantifier la perte et il le fait avec méthode : mesure de la perte précise sur un échantillon et extrapolation sur la parcelle avec des coefficients pertinents. Il est donc évident que la quantité de récolte détruite expertisée par la fédération des chasseurs est bien réelle. Ensuite l’agriculteur est indemnisé en appliquant plusieurs réductions sur le montant de récolte perdu. Il est donc évident qu’il est plus intéressant pour lui de vendre sa récolte plutôt que de chercher à se la faire indemniser partiellement par la fédération des chasseurs.

    Cordialement,

    Association « Ras l’bol des sangliers »

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