• Dauphiné Libéré du 04-06-12


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  • Depuis sa création, l’association « Ras l’bol des sangliers » demande à l’Etat (Préfecture de l’Ardèche) de mettre en œuvre des moyens efficaces de destruction des sangliers, complémentaires à la chasse :

    -         tir sur emplacements appâtés au maïs,

    -         battues administratives avec recrutement de chasseurs extérieurs aux communes

    -         piégeage : capture/destruction

    Suite à plusieurs plaintes, le 31 juillet 2013, le Préfet de l’Ardèche prenait pour la première fois un arrêté ordonnant la destruction des sangliers par piégeage sur la commune de Lablachère. Deux cages/pièges ont été installées par les services de l’Etat sur cette commune le 7 aout 2013. La méthodologie employée est très critiquable, avec un appâtage insuffisant à l’extérieur des cages. Par ailleurs, le 14 aout 2013, l’association « Ras l’bol des sangliers » identifiait du soufre placé à l’entrée d’un des pièges pour dissuader tout sanglier d’y entrer et en informait immédiatement les services de l’Etats (DDT : Direction Départementale des Territoire). Ces derniers n’ont jamais pris la peine de retirer le répulsif, se contentant de le recouvrir de feuilles mortes... Suite à cela, des dégâts ont malheureusement été à déplorer sur des cultures de la commune,  notamment 100kg de raisins et 500 kg de melons.

    Ces évènements appellent les observations suivantes de la part de l’association « Ras l’bol des sangliers ».

    La chasse seule ne parvient pas à maitriser les populations de sangliers pour que celles-ci ne représentent plus une nuisance pour la sécurité routière, la sécurité sanitaire, l’économie agricole et l’environnement. L’Etat doit aujourd’hui mettre en œuvre des moyens de destruction efficaces complémentaires à la chasse. L’Etat n’ose pas franchir ce pas et se borne à mettre en place des moyens de destruction inefficaces : tirs d’affut sans appatâge et battues administratives limitées aux équipes de chasse communales. Avec ce renoncement, l’Etat devra un jour répondre de sa responsabilité en termes d’accidents de la circulation, risques sanitaires, dégâts agricoles,…

    L’Etat engage des moyens, notamment en personnel, depuis une dizaine d’année, pour la mise en place de ces mesures de destruction par nature inefficaces et participe ainsi à la pérennisation de la situation. Il y a donc en Ardèche un gaspillage de l’argent public dans la gestion de la problématique des surpopulations de sangliers.

    Enfin, concernant les évènements de Lablachère, Monsieur Michel Guérin, directeur de la DDT 07, reconnaît dans la presse (Dauphiné Libéré du 29 aout 2013) que des personnes malveillantes ont saboté l’opération et admet avec fatalisme que l’Etat n’a rien fait pour le corriger. Cette position est inacceptable dans un Etat de droit. Une mesure a été prise sur arrêté préfectoral et l’Etat s’incline face à une volonté contraire.


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  • Les mesures administratives de régulation : beaucoup de moyens mis en œuvre pour un piètre résultat.

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes (source : DDT 07, année 2012):

    Autorisations tirs d’affût chasseurs : 0.28 sanglier / opération

    Autorisations de tir d’affût pour les agriculteurs : 0.65 sanglier / opération

    Battues en période de chasse anticipée : 0.95 sanglier / opération

    Soit un taux de réussite de 0.62 sanglier abattu / opération

    Pourtant l’Etat pourrait rendre beaucoup plus efficaces ces méthodes de régulation administrative :

    -        les tirs d’affuts pourraient être faits sur des emplacements appâtés au maïs,

    -        les battues administratives pourraient être faites avec des équipes renforcées par des chasseurs volontaires extérieurs aux communes.


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  • Dans de nombreux départements, les présidents et directeurs de fédérations départementales de chasseurs reconnaissent qu’ils sont dépassés par la surpopulation  de sangliers.

    Dans le hors-série 2013 du Chasseur Français  consacré au sanglier, on peut lire divers témoignages qui démontrent l’impuissance de la chasse face à cette invasion. Les mots sont forts et décrivent parfaitement l’incapacité des chasseurs à contenir et gérer le sanglier.

    Voici des extraits :

    « L’heure est à l’inquiétude, l’augmentation est constante »

    « Marc Meissel, président de la fédération départementale du Var, n’en revient toujours pas : « Nous avons  mis en œuvre tout ce que nous pouvions tenter pour juguler le problème. Nous utilisons toutes les prolongations possibles, les tirs de nuit et les tirs individuels  à l’approche et à L’affût. Malgré cela, l’augmentation est constante, année après année ; songez qu’il y a huit ans, nous étions autour de 11 000 sangliers, environ 18 000 l’an dernier et qu’en 2013 nous nous acheminons vers un tableau de 24 000 bêtes avec les tirs des louvetiers ». Et maintenant les gestionnaires de territoires constatent qu’il y a autant de sangliers à la fermeture qu’à l’ouverture, c’est totalement incompréhensible. Côté dégâts c’est encore pire… »

    « Yves Bastié, président de la fédération départementale de l’Aude : « On entend beaucoup parler de gestion de sanglier. En réalité on ne le gère pas vraiment. On tente de garder le contrôle, de limiter les dégâts, avec plus ou moins de succès, mais on navigue à vue et les choses peuvent à tout moment déraper. Bien malin celui qui pourrait dire comment se gère le sanglier. »

    « Le directeur de la fédération de la Meuse qui analysait que le « sanglier est une espèce avec laquelle on n’en a jamais fini. »

    « Monsieur Lutin, le directeur de la fédération du Loiret constate que « les populations augmentent encore et ce n’est pas fini. »

    Le Chasseur Français conclut :

    « Finalement, les seules bonnes nouvelles viennent des départements du Massif Central, comme le Tarn ou l’Aveyron. Dans le Tarn, le tableau est constant à 3 100 têtes, avec une stabilité logique des dégâts. Dans l’Aveyron voisin, les populations baissent même, grâce aux prolongations de chasse sur les points noirs. Mais le tableau reste sous le seuil fatidique des 7 000 animaux, seuil au-delà duquel la machine semble s’emballer, quel que soit le contexte agricole. Sept mille bêtes : un seuil qu’il ne faut apparemment pas franchir. »

    Source : Hors série 2013 spécial sanglier du Chasseur Français


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