•  

    L'assemblée générale de la fédération des chasseurs de l'Ardèche s'est tenue le 14 avril 2018. Le problème du sanglier a été évoqué et.… une fois encore aucune solution concrète n'a été mise sur la table.

     

    Le Préfet de l'Ardèche a proposé de mettre en place des contrats avec certaines communes pour augmenter de 20 % les prélèvements de sangliers. L'approche de l’État manque de pertinence. Elle se limite encore au seul aspect quantitatif. Or pour faire baisser la population de sangliers il ne s'agit pas seulement d'en tuer un grand nombre mais surtout de tuer les bons et au bon moment. Il faut empêcher le renouvellement du cheptel en tuant les marcassins et augmenter la pression de chasse sur les mères pleines en février.

     

    L’État montrerait une réelle volonté d'agir s'il exigeait un taux minimum de marcassins et de mères pleines en février dans les tableaux de chasse. Son approche timorée a de graves conséquences sur la sécurité routière, la viabilité économique des exploitations agricoles et la bonne gestion des fonds publics.

     

    Lors de cette AG, le Président de la FDC07 a estimé que le système d'indemnisation des dégâts était à bout de souffle. Bien au delà du système d'indemnisation, c'est tout le système de régulation du sanglier qui est à bout de souffle. Il y a 50 ans, sur demande du monde de la chasse, le législateur supprimait le droit de défense des agriculteurs (droit d’affût) pour confier l'exclusivité de la gestion du sanglier aux chasseurs. Depuis, les chasseurs ont réellement géré, et les populations de sangliers n'ont cessé d'augmenter pour atteindre les niveaux catastrophiques que l'on connaît aujourd'hui. Le principe qui consiste à confier aux chasseurs la réduction du nombre des sangliers, alors que l'objet de leur loisir est d'en disposer en quantité suffisante pour eux, ne fonctionne pas. Il est grand temps que les élus et l'administration publique prennent leur responsabilité et agissent en conséquence.

     

    Courage... ne changeons rien! 

     

    Exemple d'un piège-enclos à sangliers, réalisé par des agriculteurs à Lagorce, en Ardèche, en octobre 2017, et que l'administration a refuser d'activer suite à l'opposition de la fédération des chasseurs...

     


    votre commentaire
  •  

    La nuisibilité du sanglier s’accroît.

    Ces dernières semaines, partout on constate une forte augmentation des dégâts de sangliers: dégâts agricoles fragilisant des exploitations, sangliers sur les routes et les autoroutes, sangliers en ville, jardins et installations collectives détruites,…

     

    Une expérimentation de piégeage collectif concluante.

    En septembre 2017, suite à d’importants dégâts sur la commune d'Ucel en Ardèche, les services de l’État proposent d'installer une cage-piège sur une exploitation agricole fortement impactée. Des agriculteurs demandent de pouvoir installer un enclos-piège plus efficace, qui permettrait de capturer plusieurs sangliers en même temps. Ceux-ci se mobilisent et proposent de construire le piège, de le faire valider par les services de l’État; la surveillance quotidienne étant faite par le propriétaire et l’opération restant sous l'entière responsabilité de l’État (conseil technique, suivi, décision d'armer, abattage et évacuation des animaux capturés). Cette procédure est validée par les services de l’État. Un enclos de 8m par 8m est construit, muni d'une porte qui se ferme automatiquement lorsqu'un groupe de sangliers se trouve à l'intérieur. Le dispositif se révèle particulièrement efficace : plus de 30 sangliers sont capturés et abattus en 5 prises.

     

    Quelle est l'efficacité de cette méthode en comparaison des méthodes classiques ?

    En comptant le temps passé à la réalisation du piège, à son suivi, à l'abattage et à l'évacuation des animaux, le rendement du dispositif est de 10 sangliers abattus par journée-homme. À titre de comparaison, le rendement de la chasse en Ardèche sur la saison 2015/2016 a été de 0,08 sanglier abattu par journée-homme... Et les mesures classiques de destruction administrative organisées par l’État, à savoir ; les tirs de nuit, les tirs d’affût et les battues administratives, ont un rendement de l'ordre de 0,7 sanglier abattu par opération, soit moins de 1 sanglier par journée-homme.

     

    Cette expérience montre l’efficacité d’un tel dispositif.

     

     

     

     

    Chasse

    Saison 2015/2016

    Mesures administratives classiques

    (pas de mesure en journée/homme)

     

    Piégeage par enclos

    Y compris temps d’installation du piège

    depuis septembre 2017

    Rendement par journée/homme

     

     

    0.08 sanglier

     

    0.7 sanglier /opération

     

    10 sangliers

     

    L’État s'est il appuyé sur les bons résultats de cette expérience pour permettre plus généralement le piégeage collectif ?

    Malgré l’efficacité prouvée et l’importance du préjudice général, l’État n’a pas permis de mettre en œuvre cette mesure de piégeage par enclos sur d’autres secteurs en grave déséquilibre.

    Depuis le 25 septembre 2017 (date de la première capture d'un groupe de sangliers à Ucel), le Préfet de l'Ardèche a pris pas moins de 76 arrêtés de destruction administrative de sangliers, soit 1 arrêté par jour, pour des secteurs sur lesquels les  sangliers pose problème. Dans chaque arrêté sont définis les moyens de destruction possibles : tirs, battues, durée… Suite à l'expérience positive d'Ucel, il aurait dû être prévu le piégeage par enclos comme moyen de destruction administrative. Pourtant, sur les 76 arrêtés, seuls 2 d'entre eux permettent explicitement d'utiliser le piégeage : pour la commune de Veaudevant, sur laquelle l'association de chasse locale (ACCA) a été dissoute et où il n'y a plus de chasse organisée, et pour la commune de Viviers, zone urbaine où la chasse n'est pas possible.

     

    Pourquoi le piégeage a-t-il été autorisé seulement sur 2 communes et pas sur les 74 autres ?

    Ces derniers mois, le Président de la Fédération de chasseurs de l'Ardèche a publiquement affirmé sa ferme opposition au piégeage en dehors des zones urbaines et péri-urbaine. S'est à dire qu'il s'oppose au piégeage là où la chasse est possible. Le piégeage du sanglier, déplaît fortement au monde de la chasse pour trois raisons principales : - il s'agit d'une technique perçue non noble et contraire à l'éthique de la chasse - le piégeage conduit à capturer et abattre les mères pleines et surtout les marcassins destinés au renouvellement du cheptel - le piégeage soustrait aux chasseurs des animaux qu’ils ne pourront plus tuer dans la pratique de leur loisir.

     

    Quelle est la position du Préfet au regard de la volonté des chasseurs ?

    En autorisant le piégeage uniquement dans les territoires sans chasse, le Préfet de l'Ardèche sert la volonté du Président des chasseurs.

     

    Ceci est condamnable au regard de la morale et de la bonne gestion des fonds publics.

     Au regard de la morale, la volonté d'un loisir, quel qu’il soit, et en l’occurrence ici celui de la chasse, ne peut être satisfaite au détriment des intérêts d'une profession, ici l'agriculture, et des enjeux de sécurité, sécurité routière notamment. Au regard de la bonne gestion, l’ensemble du dispositif de destruction administrative des sangliers mobilise des moyens importants de l’État : collecte des plaintes et réponses, définition des mesures, prise des arrêtés et suivi des mesures… Ainsi, ne pas utiliser les moyens les plus efficaces pour détruire les sangliers conduit à laisser perdurer cette situation et relève d’une mauvaise gestion. Sur les 76 arrêtés préfectoraux pris après le piégeage d'Ucel, 22 sont des arrêtés qui en renouvellent des précédents et pour lesquels il est évident que les mesures administratives classiques se sont avérées insuffisantes. Malgré cela, aucun de ces 22 arrêtés ne permet le piégeage qui s'avère pourtant plus efficace…

     

     

     


    votre commentaire
  • COMMUNIQUÉ DE PRESSE de l'association "Ras l'bol des sangliers", du 29 novembre 2017


    Ces derniers mois nous constatons une nette augmentation des préjudices provoqués par les
    sangliers : dégâts de plusieurs dizaines de milliers d'euros sur des exploitations agricoles, sangliers
    en ville détruisant les jardins et faisant encourir un risque pour les habitants, stades saccagées,
    sangliers sur les routes et les autoroutes,… La surabondance de ces animaux engendre aujourd'hui
    une situation à haut risque. Cette surabondance a été voulue et organisée par le monde de la chasse
    avec la complaisance fautive des élus et de l'administration. En cas d'accident grave, ces personnes
    devront assumer leur part de responsabilité.


    votre commentaire
  • En janvier 2016 l'association "Ras l'bol des sangliers" a porté plainte contre un point de nourrissage des sangliers sur la commune de Gras (07). L'enquète de la police de l'environnement a permis d'identifier les auteurs. Il s'agit d'une association de chasse : "le sanglier ardéchois".

    L'affaire a était jugée lors de l'audience du 11/04/17 du Tribunal proximité de PRIVAS. Le président de l’association "le sanglier ardéchois" a été reconnu coupable par le Tribunal et condamné à 300€ d'amende.

    Les associations Ras l'Bol des Sangliers, FRAPNA07 et Confédération Paysanne ont été reçues en leur constitution de partie civile.
    La fédération des chasseurs de l'Ardèche, bien qu'informée, ne s’est pas portée partie civile dans cette affaire.

    On sait que l'agrainage a pour objectif de faciliter le développement, l’accroissement et le regroupement des sangliers. De telles pratiques sont inacceptables dans un contexte de surpopulation et de nuisances toujours croissantes causées par ces animaux. L’association Ras l'bol des sangliers entend dénoncer de tels comportements irresponsables.

    Des sangliers nourris par des chasseurs...

    L'agrainoir de Gras qui a été dénoncé.


    votre commentaire
  • Fabrice BRUN (3ème circonscription) et Olivier DUSSOPT (2ème circonscription) ont répondu dans la journée, soit au delà de la date impartie, à notre sollicitation. Fabrice BRUN propose de ne rien changer à la réglementation actuelle. Sa méthode semble être la concertation. Sans précision de sa part sur les parties concernées par cette concertation nous imaginons qu'il doit s'agir du monde agricole et du monde de la chasse. Or le sens le plus élémentaire de la justice milite pour qu'une profession n'ai pas à négocier ses intérêts face à ceux d'un loisir. Sa position est celle qui prévaut depuis 40 ans au parlement et qui n'a apporté aucune réponse concrète au problème du sanglier, voire qui a agravé la situation. Olivier DUSSOPT reconnait l’existence du fléau mais se contente de proposer d'interpeler le nouveau ministre de l'environnement comme il l'a fait par le passé. Pour lui non plus, ce fléau ne mérite apparemment pas d'évolution législative...
    Les candidats Laurette GOUYET-POMMARET (2ème circonscription) et Matthieu PEYRAUD (3ème circonscription) ignorent notre sollicitation.


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires